Cet élève d’Injalbert à l’Ecole
des Beaux Arts, natif du Languedoc et d’origine modeste,
ne sera jamais Prix de Rome. Il n’en est pas moins devenu
un sculpteur important de l’entre-deux guerres. Il se fait
connaître en tant que "tailleur de pierre" en
profitant d’un mouvement lancé par l’affaire
des Faux Rodin qui révèle en 1919 que la plupart
des marbres n’étaient pas produits de la main du
Maître mais de ces praticiens. Le retour à la taille
directe devient alors une exigence éthique et
esthétique dont Joachim Costa se fait le théoricien
–alors qu’il l’a encore peu pratiquée
lui-même– en écrivant Modeleurs et tailleurs
de pierres, nos traditions. Costa est à cette époque
un artiste majeur du Groupe de la Douce France qui prône
en sculpture la taille directe et plus largement un retour aux
sources de l'art français.
Les grandes expositions internationales (1925,
1931, 1937) le consacrent et de nombreuses expositions personnelles
dans des galeries parisiennes confirment son succès. Tous
les grands noms de la critique d’art lui accordent une attention.
Les années 20 sont une intense période de production
en taille directe mais aussi en bronze, notamment des animaux
et des bustes, ainsi qu’en céramique. Les années
30 sont marquées par des commandes monumentales
pour lesquelles Costa abandonne la technique qui l’a fait
connaître.
A partir des années 50, sa notoriété s’estompe
et la commande se tarit. Costa est victime de son style trop figuratif,
peut être aussi involontairement trop connoté.
Il est aujourd’hui grand temps de lui redonner sa place
dans l’histoire de l’art de l’entre-deux guerres.
C’est à cette fin que nous lui dédions ce
site.
Dernière mise à jour
: mars 2007